Leurs traditionnelles couleurs, orange et bleu, sont identifiées. L’été, on les croise sur les plages du littoral ; le reste de l’année, à Belle-Isle pour le bain de Noël, ou sur le bord de la chaussée castelroussine, pour l’Ekiden. Les 250 sauveteurs en mer de l’Indre1 surfent sur une vague de dynamisme, portée par leur centre de formation et d’intervention, à Châteauroux. « Nous sommes aujourd’hui des professionnels de la formation de sauveteurs aquatiques », martèle Cédric César, directeur adjoint du CFI. Message assumé, samedi, lors de l’assemblée annuelle de l’association Société nationale de sauvetage en mer de l’Indre, tenue dans les nouveaux locaux de la rue Chardelièvre.
L’occasion d’annoncer le lancement, en septembre, d’une école de jeunes nageurs sauveteurs avec une première promotion de 10 places. « Ils sont notre avenir, a justifié Cédric César. Il est important de leur donner un programme adapté ». La formation s’adresse aux personnes âgées de 16 ans et, étalée sur deux ans, elle permettra à ses participants d’être aptes à exercer, dès l’âge de 18 ans. Une manière de répondre à la demande.
Étaler le passage des examens
« Jusqu’ici, on refusait une dizaine de personnes chaque année et les déçus ne revenaient pas forcément ». Et d’augmenter le temps moyen de disponibilité d’un sauveteur qui est, aujourd’hui, d’"environ cinq ans". Jean-Luc Marienne, directeur du CFI, précise : « Il y a beaucoup de diplômes à obtenir pour devenir nageur sauveteur. Or, on ne peut partir en plage qu’à 18 ans et surveiller des piscines qu’à 17 ans. Descendre l’âge de recrutement va permettre de faire passer les examens accessibles dès 16 ans, comme le permis bateau par exemple, et qui ne seront plus à passer quand ils seront à la fac ».
Le CFI de Châteauroux va donc revoir son organisation avec la mise en place d’une autre promotion de dix places destinée aux 17 ans et plus. « Aujourd’hui, nous avons une promotion unique de 13 personnes avec une formation de 300 heures étalées sur 8 mois », rappelle Cédric César. En 2016, le volume horaire des différentes formations2 était en progression. Il le sera aussi en 2017 et, pour ce faire, le nombre de formateurs passera d’une trentaine à une quarantaine. Autre objectif annoncé par Cédric César, pour l’année à venir : « On veut se focaliser sur les missions de sécurité civile par rapport aux inondations ». Ainsi, les Sauveteurs en Mer du Loiret avaient prêté main-forte aux secours, en mai 2016. Dans l’Indre, « 200 secouristes » sont mobilisables sur ce genre de missions.
1 Chiffre de juin 2016
2 Brevet national de surveillance et de sauvetage aquatiques (BNSSA) ; premier secours en équipe (PSE) de niveaux 1 et 2, permis bateau, certificat restreint de radiotéléphoniste (CRR), surveillance et sauvetage aquatique (SSA).